Le Chemin de Saint Guilhem
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Randonnée privée organisée par Didier qui me propose de participer. A deux, nous prenons une chambre avec un minimum de risque de mutliplication des contacts. C'est une rando version confort avec gîtes ou hôtels et un bon repas le soir. C'est aussi une rando à la page avec l'utilisation du smartphone pour suivre le tracé prévu. Didier a en plus le guide FFR du chemin. La randonnée prend pendant deux jours le chemin le plus important de Compostelle partant du Puy-en-Velay et il y a foule de pélerins. Puis nous obliquons vers le sud et ne rencontrerons que quelques groupes de 2 à 4 personnes au maximum. |
13 septembre - Albi - Aumont-Aubrac
Je souhaite revoir le viaduc du Viaur qui m’avait marqué dans mon enfance lorsque mon père nous avait amené pour le voir ; je l’aborde par le bas ; la grimpette est raide mais sans problème et me permet d’admirer la structure du pont de près ; elle se termine auprès d’un restaurant buvette fermé.
Plus loin, un panneau indique une table d’orientation située sur le Roc de Miramont à 550 m d’altitude, ce qui permet de bien dominer les alentours. Sur la route, quelques belles villes comme Espalion.
J’ai rendez-vous à la gare d’Aumont-Aubrac à 18:45 ou j’arrive 2’ après le car ; je récupère Didier pour aller au gîte Les sentiers Fleuris où nous avons une chambre à 3 lits mais nous serons seuls.
Je gare ma voiture sur le parking de la gare où la Malle Postale doit me ramener.
Dîner à 19h a une table de 5 avec un français ayant travaillé à la logistique du CERN, dans le pays de Geix en Suisse, et deux angevines marchant depuis le Puy en Velay jusqu’à Nasbinals.
Le dîner type est composé d'un apéritif, d'une soupe en entrée, d'une truffade en plat principal et d'une coupétade en dessert : le stage de survie commence bien !
Nuit aux Sentiers Fleuris où de nombreux Compostelliens se retrouvent ; le table est bonne.
14 sept - Aumont-Aubrac - Montgros
Etape de mise en jambes avec 32 km en 6h et 550 m de dénivelé.
Départ d'Aumont-Aubrac
Première journée de marche en direction de Montgros.
Les paysages, comme pour le deuxième jour, sont caractéristiques d'un plateau d'altitude. L'herbe est sèche et brûlée par le soleil. Un éleveur de vaches Aubrac à Montgros me dit qu'ils ont du mal à les nourrir dans les champs et ils tapent dans les réserves de fourrage.
Arrivés assez tôt à Montgros, nous faisons une visite supplémentaire à la cascade du Deroc ; elle manque d’eau et n’est pas très spectaculaire mais un habitant nous dit qu’elle est très belle en hiver quand elle est gelée ; derrière la cascade, on peut voir des orgues de basalte.
Dîner et nuit à la Maison de Rosalie.
15 sept - Montgros - Saint Chély d'Aubrac
Etape sans difficulté de 26 km en 4h40 avec 350 m de dénivelé.
L'aspect le plus marquant de cette étape est le nombre de randonneurs pélerins rencontrés ; la moyenne d'âge est du côté de la retraite et ils ont souvent un service de transport de bagages leur permettant de voyager léger.
Arrêt à Nasbinals ou nous prenons un café avec les Angevines qui ont terminé leur parcours.
A la sortie de Nasbinals, les ramasseurs de gentiane alimentent l'industrie locale.
Les sapins regroupés en gros bosquets paraissent incongrus ; ils ont été plantés par les éleveurs pour protéger le bétail du soleil.
Aubrac est une étape importante ; le village a été créé autour d'un hôpital monastique, la domerie d'Aubrac ; les monuments sont l'église Notre-Dame-des-Pauvres, la tour dite « des Anglais », bâtie pendant la guerre de Cent Ans, ainsi qu'une partie des bâtiments de l'ancien hôpital.
La fin du parcours est une descente importante vers Saint-Chély d'Aubrac.
Comme nous sommes arrivés tôt, nous faisons une visite guidée du village avec une conférencière de l'office du tourisme.
Repas et nuit au Logis Hôtel les Coudercous où nous avons une chambre très grande et remise à neuf.
Masque en option pour le personnel
16 sept - Saint Chély d'Aubrac - Les Salces
La 3e étape fait 29 km parcourus en 5h30, avec 800 m de dénivelé.
En faisant nos courses pour le casse-croûte, le boulanger, rigoureux sur les gestes barrière, met un client à la porte ; il fait sortir un client qui a une écharpe comme masque et me dit qu’à notre hôtel le patron ne prend aucune précaution et a accueilli des clients pendant le confinement.
Le GR 6 au départ de Saint Chély emprunte une ancienne voie romaine
Début de parcours en forte montée dans la forêt de l’ubac.
Parcours en plateau classique de l’Aubrac.
Les groupes de sapins ont été plantés pour abriter les troupeaux.
Fin de parcours en forêt mais pas à l’ombre, et descente sur un chemin caillouteux pas terrible.
Dîner et nuit à l’Auberge du Radal gérée en famille ; l'aubergiste est fan de musique, nous passe de la musique des Pink Floyd et projette des photos sur la région.
Le repas est une nouvelle fois à la hauteur avec un fromage de tête-salade, suivi d'une saucisse à l'aligot et d'un gâteau.
17 sept - Les Salces - La Canourgue
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Etape de 18 km en 3h20. Nous faisons un petit retour en arrière pour jeter un coup d'oeil à la table d’orientation du Trébatut ; le point de vue est superbe. Le trajet est sans difficulté. Je monte seul au Puech Debon d’où on a une belle vue des deux côtés. Arrivée à 13 h à La Canourgue et déjeuner à l’hôtel le Portalou où nous coucherons le soir. Très belle ville avec de nombreuses constructions dignes d’intérêt. On observe sur les encadrements en grès des fenêtres les traces creusées en aiguisant les marteaux qui servaient à raviver les meules. |
18 sept - La Canourgue - Saint Chély du Tarn
Etape de 35 km avec 900 m de dénivelé en 6h30.
Nous passons Ste Énimie où nous aurions aimé coucher mais devons continuer sur St Chély en longeant les gorges du Tarn.
Belle ville avec un collège implanté dans une ancienne abbaye.
Nous sommes en hauteur et avons une belle vue mais montons et descendons, ce qui nous fait pas mal de dénivelé en plus ; des roches découpées à flanc de falaise font penser à des forteresses.
Arrivée à St Chély
Pot à l’auberge de la Cascade ; la serveuse ne comprend rien à ma commande et me sert un bock au lieu d’une bière en bouteille ; lorsque je le lui fait remarquer, elle me dit « encore heureux qu’on ne vous ai pas fait payer le prix fort » ; humour douteux...
Ballade dans St Chély
Un magasins d’objets d’art est installé dans le moulin de .... une source débouche directement de la roche dans laquelle est encastré le bâtiment et alimentait autrefois une turbine entraînant la meule.
Sur la place on trouve un four à pain, comme dans de nombreux villages ; il est évidemment couvert de lauzes.
19 sept - Saint Chély du Tarn - Meyrueis
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Etape de 30 km avec 850 m de dénivelé en 5h40. Le petit-déjeuner est à 8h ce qui nous embête en raison du risque de pluie ; on verra qu’en fin de journée il aurait été intéressant de partir plus tôt ! Grosse montée sur le plateau qui nous permet une belle vue sur St Chély et les gorges du Tarn. Nous avons une première pluie qui m’oblige à mettre la cape que je ne quitterai guère de la journée. Nous marchons sur des plateaux entre 800 et 1000 m d’altitude. Ces plateaux sont pratiquement vides à part quelques parcelles assez petites et curieusement découpées. Un abribus nous permet de manger au sec. Après une dernière petite montée, nous attaquons la descente vers Meyrueis en passant les gorges de la Jonte, la plus belle partie du parcours avec le départ. Pot puis office du tourisme Je fais le tour de la ville au cours de laquelle je passe devant un garage qui a hébergé les autochenilles préparant la croisière jaune, puis je monte jusqu’à La Chapelle qui a des vitraux modernes ; la vue sur la ville est moins intéressante que celle depuis le GR. Dîner et nuit à l’hôtel Family & Spa. |
20 sept - Meyrueis - Le Vigan
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Étape de 28 km avec 500 m de dénivelé en 5h30 ; elle était prévue de 42 km, trop longue vu le mauvais temps annoncé ; en fait, le temps aura été clément et nous aurions pu faire l'étape sans problème. Le taxi Eddy nous dépose à Saint-Sauveur Camprieu, ce qui nous fait gagner une douzaine de kilomètres. Il nous parle de son activité ; il a commencé en créant le transport de bagages mais la Malle Postale et d’autres s’en sont emparé ; il a 4 employés et fait beaucoup de sanitaire, du dépannage pour les assurances, pneus crevés par exemple, les véhicules modernes n’ayant pas de roue de secours. Le trajet est pour la majeure partie sans histoire mais aussi dans paysage, sauf la vallée du Bonheur et l’arrivée sur Aulas. Les gorges de la Jonte, un peu avant Meyrueis, sont spectaculaires, bordées de caloncas (falaises dolomitiques). La descente sur des pistes caillouteuse dévastées par les intempéries est difficile ; au col de la Broue a 1100 m, on nous annonce 3h pour le Vigan ; nous ne ne mettrons que 2h..., malgré une belle rincée ! En allant chercher de l’argent à un distributeur, j’ai pu voir quelques monuments et un bel arc-en-ciel. |
Dîner au Logis Hôtel le Mas de la Prairie ; l’hôtel est une maison datant de 200 ans et fortement modifiée il y a une vingtaine d’années.
Nous buvons un vin rouge Cas Bardet 2015 du Vigan, excellent ! Et à 19€, c’est cadeau.
Les pluies ont directement impacté la région et presque détruit Valleraugue où habite le serveur ; il habite dans une maison de 250 ans, bâtie sur un pic 12 m au dessus de l’Hérault, l’eau étant montée à 6 m.
21 sept - Le Vigan - Cirque de Navacelles
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Etape de 28,5 km avec 670 m de denivelé en 4h45. Petit déjeuner à 8h, ce qui retarde notre départ. Forte montée sur plus de 400 m ; un rare point dégagé mais un peu risqué me permet de faire une photo, puis succession de plateaux vallonnés jusqu’à la maison du parc située au bord du cirque de Navacelles ; nous allons voir les trois points de vue plus un non-officiel encore plus près du bord. La vue est sublime, d’autant plus que le soleil est au rendez-vous. La descente se fait sur un premier tiers par un sentier un peu délicat et digne des chèvres ; le restant est un chemin muletier d’autrefois ; il a dû être pavé mais il a été raviné par les écoulements d'eau. Arrivée à l’Auberge de la Cascade pour un pot. |
Nous montons jusqu’à la Vierge, puis je continue sur le PR en direction de la grotte des Camisards ; le lendemain étant une journée chargée, je m’arrête à 430 m.
Dîner sympa avec une salade au bleu, du sauté de taureau et un crumble de pommes.
22 sept - Cirque de Navacelles - Saint-Guilhem du Désert
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Etape finale de 36 km en 7 h de marche avec +940 m. Départ par temps gris, mais les vues sont magnifiques sur Navacelles et les gorges de la Vis. Nous longeons en balcon le canal d’EDF qui alimente l'usine hydroélectrique EDF de Madières ; Wiki nous apprend que le débit instantané maximal de la Vis est 2,5 fois le débit moyen de la Seine à Paris ! Puis nous montons sur le plateau où se trouve Saint-Maurice de Navacelles. Nous arrivons avant 17 h sur la place centrale de Saint-Guilhem où trone un platane immense ; je reconnais un couple qui étaient avec nous à l'Auberge de la Cascade la veille ; je leur demande s'ils sont arrivés depuis longtemps ; "Non, nous arrivons juste ; à quelle heure êtes-vous partis ?" me demandent-ils ; "à 8h40 "; "Ce n'est pas possible, nous sommes partis deux heures avant !". Dîner au restaurant Chez Barmy ; le patron qui a une barbe imposante ne met pas de masque... Nuit au Gîte de la Tour ; une jeune allemande nous dit qu'elle part le lendemain pour 40 km en solitaire. |
23 sept - Saint-Guilhem du Désert - Aumont-Aubrac
Retour en minibus avec la Malle Postale avec arrêt intermédiaire déjeuner à la Canourgue.
Puis route vers Montluçon en passant par le viaduc de Garabit.
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Une constante de cette randonnée de St Guilhem est la fermeture des parcelles, le petit nombre de sentiers piétons et par conséquence le grand nombre de pistes empruntées ; elles sont bien entretenues o.
Autre point commun : le nombre de croix et de monuments mégalithiques : il n’y a pas qu’en Bretagne qu’on trouves des menhirs et dolmens !
La comparaison des logiciels de GPS donne, pour le même itinéraire, des écarts assez impportants ; exemple, le dernier jour 940 m de dénivelé positif selon OpenRunner, 1067 m selon Sitytrail ; j'ai retenu les chiffres d'OR que j'utlilisais.
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